Olivier Jacque sort de sa retraite ! Il y aura un pilote français en MotoGP au GP de France au Mans ! Olivier Jacque vient de signer avec le Kawasaki Racing Team pour piloter la Ninja ZX-RR lors des deux prochains GP : Chine (29-30 avril-1er mai) et France (13-14-15 mai).
Claude Michy (PHA), promoteur du GP de France au Mans, a annoncé mardi, lors de la conférence de presse du GP de France, qu’Olivier Jacque roulera a Shanghai et au Mans au guidon de la Kawasaki d’Alex Hofmann, blessé.
Victime d’une chute à 40 km/h lors d’une exhibition dans les rues d’Estoril, Alex Hofmann, indisponible durant deux GP suite à une fracture du scaphoïde. Olivier Jacque, contacté par Harald Eckl, le patron de l’équipe Kawasaki MotoGP, retrouvera Shinya Nakano, qui fut déjà son coéquipier chez Yamaha en 2001 et 2002.
Le public français va ainsi pouvoir applaudir ses deux «chouchous », avec Olivier Jacque dans la catégorie reine, et Randy de Puniet (3e le week-end dernier à Estoril) en 250cc. Sans parler des membres de l’Equipe Grand Prix de France, au premier rang desquels Sylvain Guintoli, qui a signé lui aussi une super performance au Portugal : 8e au milieu des motos d’usine !
Le retour d’Olivier Jacque aux affaires après une saison 2003 marquée par une 4e place au Grand Prix de France, et seulement deux Grands Prix (Japon et Valencia) en 2004 sur la Moriwaki, a aussi été facilité par les efforts conjugués de Claude Michy et de la Dorna.
« Depuis plusieurs années, avec l’aide de la FFM, nous déployons des efforts pour mettre le pied à l’étrier à de jeunes pilotes français », soulignait encore récemment Claude Michy, qui ajoutait : « Nous souhaitons que ce travail de fond débouche sur le retour d’un Français dans la catégorie reine. » Le promoteur du Grand Prix de France ne croyait pas si bien dire ! « Nous avons œuvré pour ce retour, et nous réjouissons que le public français puisse retrouver l’un de ses pilotes préférés », commente Claude.
Contacté vendredi dernier par Harald Eckl, le Team manager allemand du Kawasaki RT, Olivier Jacque a eu à peine le temps de réaliser. La confirmation tombait dimanche, et lundi, il tournait déjà sur le circuit d’Estoril, au lendemain du GP du Portugal.
« Jusque-là » , raconte Olivier. « On ne m’avait parlé que de la Chine. Au terme de mon essai, ils m’ont dit que j’allais aussi courir le Grand Prix de France. Vous imaginez à quel point j’ai été super content, pour moi-même, mais aussi pour le public français. Cet essai n’a duré que 25 tours, c’est peu, mais le but était seulement de prendre contact avec la machine. J’ai été très impressionné par les accélérations, ce sont de vrais bolides maintenant. Depuis ma Yamaha de 2003, les machines ont progressé de manière inimaginable. 330 km/h en ligne droite, c’est fou. Lorsque j’ai accéléré à fond, je voyais à peine la piste, mais peu à peu, l’œil s’est réhabitué. Ce type de machine est super physique à emmener, il me faudra un peu de temps, mais je vais mettre chaque minute à profit à partir d’aujourd’hui pour être en condition optimale. L’objectif, c’est de réaliser une belle performance au Grand Prix de France. Mais c’est un challenge de taille ! »
Avec le retour d’Olivier Jacque, ce sont au moins huit pilotes français qui disputeront leur Grand Prix national les 13-14-15 mai prochains sur le circuit Bugatti du Mans. Auxquels il conviendra d’ajouter les bénéficiaires de «Wild cards », en passe d’être annoncés par la FFM.
Sans guidon officiel depuis un an, OJ pourrait bien rebondir à nouveau en MotoGP. « On se souvient de Garry McCoy. », poursuit Claude Michy. « Il était perdu pour les GP après une saison 125 très moyenne. C’est Peter Clifford (WCM), qui faisait rouler des Yamaha en 500, qui lui a demandé de remplacer au pied levé Simon Crafard blessé. McCoy a gagné trois GP500 dans la foulée et a relancé sa carrière. Pourquoi pas OJ ! »
20 avril 2005
Jean-Paul Ancion (i-Kio/Newsmoto)
Sur info de Françis Reste (PHA).